Gleeden : le site qui facilite l'adultère
Il fallait oser, Gleeden l'a fait: le premier site mondial de la rencontre extraconjugale. Le site n'ouvrira ses portes qu'au 30 novembre prochain mais la polémique est déjà lancée. Alors après les dernières publicités du site Meetic, les règles du jeu ont-elles vraiment changées? Se tromper sur le net est-il la nouvelle tendance 2009 comme l'affirment ce site? Enquête
Ouvert aux inscriptions depuis une semaine, Gleeden souffle déjà un parfum de scandale avant son ouverture fin novembre. Crée pour satisfaire les activités extra-conjugales sur le net, le site enregistre déjà 3800 nouveaux membres dont 2000 en France. Dans la base de données on retrouve en moyenne 60% d'hommes et 40% de femmes.
Mais qui se cache derrière Gleeden? Lancé par la firme américaine Blackdivine, Gleeden est lancé simultanément dans 7 pays européens. Le site bénéficie d'un véritable climat d'anonymat (possibilité de restreindre l'accès à sa photo de profil). Seuls l'âge, le sexe et la profession des membres sont disponiblesaux autres. « Gleeden est le premier site international de la rencontre extra-conjugale. Un site qui révolutionne l’image de la rencontre adultérine, auparavant puissant tabou virtuel et aujourd’hui pratique libérée et vécue en élégance grâce à Gleeden. » peut-on lire sur le site.
Certains spécialistes de la question affirme qu'il s'agit là d'une véritable question de tendance. Comme l'explique Ruth Houston, spécialiste de l'infidélité (oui ça existe!), internet est devenue la plateforme numéro 1 où se rencontrent les futurs amants. Les sites de rencontes comme Gleeden aident des relations à démarrer grâce à leurs réseaux sociaux, les facilitent grâce aux messageries privées, le chat et à maintenir l'anonymat. S'en est fini de l'époque où l'époux infidèle desendait en rappel le long de la gouttière, chaussures à la main pour n'être point vu. Confortablement installés chez eux, au chaud, chacun peut se lancer sans risques. Un avantage qui aidera surement beaucoup de personnes à passer du fantasme à la réalité. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?
Face à l'essor de ces nouveaux sites de rencontres, internet vat-il faire jurisprudence en matière de divorce? Souvenez-vous il y a un an, une britannique Amy Tailor avait demandé le divorce au motif que son mari l'avait trompé sur Second Life. Si seulement cette histoire n'était qu'anecdotique mais elle semble préfigurée d'une société en mutation comme en témpoigne l'étude du Parisien ci-dessous
Un tiers des membres des sites de rencontres pour célibataires seraient en couple, selon une étude réalisée par le cabinet d’étude First Privacy Financial en 2005. Présents en France depuis 2000, les sites de rencontres totalisent des millions de membres : 900 000 inscrits sur Amoureux. com, 700 000 sur Meetic et 270 000 sur Match.
34 % des hommes mariés et 24 % des femmes mariées auraient des relations parallèles à un moment de leur vie, selon l’enquête sur la sexualité des Français, publiée en 2008 sur la base des travaux de l’Inserm et l’Ined. Des chiffres qui fluctuent parfois du simple au double en fonction des enquêtes.
13 % des Français disaient avoir été infidèles en 1994 et ils étaient 14 % à le déclarer en 2009, d’après un sondage Sofres sur « Les Français et l’infidélité ».
31 % des femmes qui vont sur les sites de rencontres se disent déçues, regrettant que les hommes mentent sur leur situation, selon l’étude réalisée par le site de rencontres Parship en 2007.
4 hommes sur 10 auraient un gène de l’infidélité, selon une étude suédoise datant de 2008